Nous attachons une grande importance au bien-être animal. C’est pour cela que nous avons signé une Charte de Bonnes Pratiques qui nous guide dans notre élevage. En 2008, nous avons construit un nouveau bâtiment en bois pour offrir un logement confortable et spacieux aux vaches. Elles sont logées sur une aire paillée (raclée et paillée deux fois par jour en période hivernale) et le bâtiment est lumineux et sans courants d’air. Fin 2011, nous avons agrandi ce bâtiment de 36 mètres pour pouvoir offrir le même confort aux vaches taries et génisses de plus de deux ans.
Une grande partie de l’alimentation des vaches est produite sur l’exploitation. Tous les jours, nous faisons un mélange (à l’aide d’une mélangeuse) de paille, d’enrubannage de trèfle (ou d’herbe), d’ensilage de maïs et d’herbe, et de produits achetés comme des fécules de pommes de terre, des minéraux et depuis cette année, des tourteaux de colza NON OGM. La ration change selon la saison. A partir de mars, nous fauchons les premières coupes d’herbe que nous récoltons avec une auto-chargeuse et que nous distribuons directement aux vaches. Entre avril et octobre, les vaches pâturent autour de la ferme. Durant cette période, elles ne rentrent que deux fois par jour pour la traite. Les génisses sont également dehors une grande partie de l’année. En hiver, elles auront un mélange en fonction de leur âge, car nous commençons l’insémination à partir de deux ans.
Deux fois par jour, les vaches sont traites dans une salle de traite comprenant 2x6 places. Environ dix semaines avant le vêlage, les vaches sont taries pour pouvoir se reposer et se préparer à une nouvelle année de lactation. Elles recevront uniquement du foin et des minéraux spécialement destinés aux vaches taries, afin de réduire leur production de lait et éviter les problèmes après le vêlage (fièvre de lait, etc...). Nous avons choisi de faire vêler nos génisses après leur deux ans. Une fois par mois, nous sommes suivis par « le Contrôle Laitier », un organisme indépendant de contrôle de la production laitière. Ainsi, nous obtenons des résultats aussi bien sur la quantité de lait produite par vache, que sur la qualité de ce lait (taux de matière grasse, taux de protéines mais aussi d'éventuelles cellules et germes, qui nous indiquerait souvent un problème ou une infection dans la mamelle). Nous ajustons la ration en fonction de ces résultats, et nous pouvons également intervenir en cas de problèmes sanitaires.
Toutes nos terres sont destinées à notre élevage. Plus de la moitié de nos parcelles sont en prairie (naturelle ou temporaire) et environ 40 hectares sont cultivés pour le maïs. Nous avons également 5 hectares de luzerne que nous récoltons en bottes enrubanées (plastifiés). Le lisier (récupéré du lavage de la salle de traite et du raclage de la stabulation, puis stocké dans une grande fosse), ainsi que le fumier pailleux, sont épandus sur le maïs et les prairies. De cette façon, nous fertilisons nos terres le plus naturellement possible et ce compost est mieux absorbé par le sol que des engrais chimiques. Puisque le fumier produit par nos animaux en suffit pas encore pour pouvoir fertiliser toutes nos terres, nous complétons avec un peu d’engrais.
En 2016, nous nous sommes associés à 13 autres agriculteurs pour monter un projet de bâtiments photovoltaïques. Grâce à cette association, nous avons pu construire deux hangars couverts par des panneaux photovoltaïques. L’un nous sert pour le stockage de la paille et le foin, et l’autre en tant que fumière. L’énergie obtenue par les toitures de ces bâtiments est revendue à EDF (englobée avec l’énergie solaire de tous les autres bâtiments du groupement d’agriculteurs). En octobre 2018, nous avons réalisé un deuxième projet solaire. Nous avons investi dans un « Tracker », c'est à dire un grand panneau photovoltaïque sur pied tournant. Il nous fournit de l’électricité auto-consommée pour la ferme une grande partie de l’année.
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